L'accord qui garantissait la libre circulation des personnes entre pays signataires vient de rendre l'âme. Parmi les 26 pays de l'Espace, l'Autriche, l'Allemagne, la Belgique, la France, la Suède, le Danemark, la Hongrie, la Norvège… referment leurs frontières. Empêchés de rentrer au Nord, les réfugiés s'entassent au Sud, à ciel ouvert, dans des lieux insécurisant et inhumains…
 
Pour ceux qui ont la chance d’être passés, l’accueil est glacial. La France envoie ses bulldozers, le Danemark confisque l’argent des demandeurs d’asile, une partie de l’Allemagne les regarde brûler en applaudissant, une partie de la Belgique tente de restreindre l’octroi des allocations familiales aux familles de réfugiés et les Pays-Bas – en pleine présidence tournante de l’UE – amalgament crise migratoire et terrorisme !
 
Pendant ce temps, les institutions européennes qui se montrent incapables de faire respecter le principe de non-refoulement par les États membres, financent à coup de milliards le renforcement de ses frontières extérieures.

S’il était encore besoin de le dire, le ciment de notre construction européenne s’effondre ! Le temps du « Plus jamais ça ! » paraît loin, très loin !
 
Pendant que nous nous inclinons avec respect devant les nombreuses initiatives citoyennes et caritatives qui travaillent dur pour assurer un accueil et un accompagnement décents à chaque personne fuyant une situation de guerre, nous déplorons la démission de la puissance publique européenne.
 
POUR LA SOLIDARITÉ - PLS s’associe à tous les appels à la solidarité et continuera aussi à se battre aux côtés de ceux et celles qui exigent une réponse rapide, humaine et solidaire de la part des hommes et des femmes politiques qui ont la prétention de nous gouverner ! 

Solidairement vôtres,

Françoise Kemajou et Denis Stokkink